Ma carrière, de finance à ressources humaines
Passer d’études universitaires en finance à une carrière en ressources humaines, c’est le profil atypique de Sébastien Vachon. J’adore découvrir les parcours comme celui de Sébastien parce qu’ils nous font réaliser que le cheminement professionnel ne s’arrête jamais après avoir obtenu un diplôme ou un emploi. Il est toujours possible de changer de direction pour suivre nos passions. L’histoire de Sébastien est tout aussi inspirante. Découvre ce qui l’a poussé à aller dans cette voie.
Une entrée, un peu forcée, sur le marché du travail
Après ma technique en marketing au collégial, j’avoue que je ne savais pas encore dans quel domaine je voulais réellement œuvrer. Je me suis donc inscrit dans quelques universités, dans divers programmes. Toutes mes candidatures ont été rejetées. J’ai vécu la situation comme un échec au départ, comme si les études n’étaient tout simplement pas faites pour moi. Puis, je me suis retroussé les manches. À ce moment, j’ai dû prendre la décision de commencer à travailler pour subvenir à mes besoins.
C’est comme caissier pour Desjardins que j’ai débuté. Un poste sur appel. Alors, un matin je pouvais prendre la route vers la Rive-Sud de Montréal et l’autre matin, la Rive-Nord. Comme je n’avais pas trop d’engagements personnels à l’époque, ce type d’emploi me convenait. À travers cette expérience, j’y ai découvert le monde corporatif et les possibilités d’emplois au sein de l’industrie bancaire et des finances.
Un désir de pousser plus loin mes connaissances
En janvier 2013, j’ai décidé de m’inscrire à un premier certificat à l’Université de Montréal dans le but d’obtenir mon baccalauréat par cumul quelques années plus tard. C’est en relations industrielles, ressources humaines, que mon choix s’est arrêté. Un vrai élément déclencheur pour tout le reste.
Le jour, je travaillais. Le soir et les fins de semaine, j’étudiais. Pendant les mois et quelques années qui ont suivis, j’ai eu l’opportunité de progresser avec Desjardins. J’ai accédé à plusieurs postes comme celui de formateur, de conseiller financier et de spécialiste principal en gestion des avoirs. Ces expériences m’ont permis de mieux comprendre la réalité sur le marché du travail et du monde corporatif. Surtout, j’ai pu prendre connaissance des nombreuses possibilités et opportunités de carrière. En étant dans une grande organisation, j’y ai aussi rencontré plusieurs personnes inspirantes avec des parcours tous différents. J’ai développé mon savoir-être à très grande vitesse. Toutes ces personnes m’ont également motivé à me fixer des objectifs et à planifier leurs réussites rapidement.
Défis à relever ; décisions et actions
Le plus grand défi de mes études a été de jumeler mon travail à temps plein le jour et les études le reste du temps. Surtout dans le contexte que j’accédais à de nouvelles responsabilités et à des niveaux supérieurs. Pas évident d’aller suivre un cours ou faire un examen après une longue journée de travail. Le niveau de stress et de fatigue augmentait de plus en plus.
Je me rappelle avoir sacrifié de nombreux événements pour mes études et avoir rencontré des collègues d’études qui jumelaient plusieurs emplois, plusieurs études avec une famille à la maison. Ma situation était loin d’être comparable à la leur. Leur situation m’inspirait et notre motivation collective m’aidait à vouloir me dépasser.
Les professeurs et les chargés de cours étaient aussi très inspirants par leurs partages empreints de passion. Ils travaillaient tous, eux aussi, à temps plein et ils enseignaient le soir, ce qui me motivait à poursuivre.
Un autre élément qui aurait pu être un réel obstacle est que j’ai toujours eu des difficultés à me concentrer. Je préfère être dans l’action et apprendre des techniques applicables et des méthodes concrètes plutôt que des théories. Ce qui m’a vraiment aidé, c’est que je pouvais appliquer tout de suite, ce que je venais d’apprendre, dans mon travail au quotidien. J’arrivais plus facilement à faire des liens concrets, ce qui apportait aussi une valeur ajoutée à mon travail.
Les résultats motivés par les ambitions
Après avoir complété mon premier certificat, mon objectif était d’obtenir une promotion. Puisque celle-ci demandait un certificat en administration, c’est ce qui m’a motivé à aller de l’avant avec un second certificat. Mon désir d’avancer, d’évoluer, d’apprendre et d’avoir plus de responsabilités a été l’élément clé dans ma poursuite de ce projet.
Même si mon projet a changé à plusieurs reprises, j’ai fait tout ce qui était possible pour moi, une étape à la fois, pour y parvenir. Ma facilité à créer des liens avec les gens m’a beaucoup aidé pour garder ma motivation. On s’entraidait beaucoup. Même si je n’ai pas eu ce lien avec des personnes dans tous mes cours, celles que j’ai eu la chance de rencontrer m’ont inspiré à poursuivre. Ça n’a pas toujours été facile mais le fait d’échanger avec d’autres personnes qui se trouvait dans la même situation que moi m’encourageait.
Malgré les moments plus difficiles, j’ai gardé le focus sur mon objectif qui était de terminer mon baccalauréat. Lorsque j’ai pu tenir enfin mon diplôme dans mes mains, ce fut définitivement l’un des plus beaux moments de mon parcours.
Mon diplôme en main, what’s next?
Vers la fin de mon baccalauréat, j’ai commencé à me questionner sur la carrière que je souhaitais vraiment. J’aimais mes responsabilités et le domaine de la finance mais il me manquait une partie du puzzle. J’ai pris quelques mois de réflexion. Puis, j’ai réalisé que ce qui m’avait toujours suivi, dans tous mes rôles et mes emplois que j’avais occupé, était la proximité que j’arrivais à développer avec mes collègues. J’avais toujours été à l’écoute de leurs enjeux et de leurs objectifs de carrière. J’ai toujours été passionné par le potentiel des gens, des opportunités sur le marché et des possibilités d’améliorer le côté « humain » dans les organisations. C’est à ce moment que j’ai eu un déclic.
Une carrière en ressources humaines allait être parfaite pour moi et beaucoup plus adaptée à mes aspirations. J’ai alors entamé le processus de changement de carrière qui s’est avéré plutôt ardu. Le plus difficile était de décrocher une première entrevue. Je suppose que la plupart des recruteurs devaient regarder mon CV et n’y voyaient aucun lien avec le poste pour lequel j’appliquais. Lorsque j’ai appliqué pour des emplois un peu plus juniors et que j’ai ajouté une lettre de présentation expliquant les raisons de mon repositionnement de carrière, le téléphone a commencé à sonner un peu plus.
Malgré tous ces défis, j’ai réussi. Seulement deux entrevues et j’ai obtenu un emploi en ressources humaines. Bon, c’est certain que c’était un poste plus junior mais j’étais convaincu que mes sacrifices étaient temporaires et qu’ils me permettraient d’atteindre une vraie carrière en ressources humaines.
Qu’est-ce que je retiens de tout ça?
Peu importe notre parcours, un profil atypique a souvent beaucoup de valeur, même s’il peut être sous-estimé sur le marché. On nous parle souvent d’être polyvalent. Ce qui prend tout son sens lorsque le chemin n’est pas une ligne droite et que nos connaissances et nos expériences sont variées.
Lorsqu’il y a des défis et que des embûches se braquent devant moi, rien ne sert de laisser mes émotions gérer la situation. Mieux vaut étudier la situation et trouver l’élément qui fera tomber cette barrière pour poursuivre mon chemin. Tout comme lorsque je reçois un non. Je le prends comme un défi. C’est ce que j’ai dû faire lorsqu’on m’a annoncé que ma demande d’obtention pour mon baccalauréat par cumul avait été rejetée. Je suis passé par toutes les gammes d’émotions. Après plusieurs appels et courriels, j’ai eu la possibilité de bâtir un dossier d’équivalences pour me faire reconnaître les cours qu’on me refusait. Grâce à mes expériences de travail qui répondaient aux exigences et au dossier « béton » que j’avais préparé, les responsables m’ont finalement accordé mon diplôme.
En me fixant des objectifs réalisables et en demandant du support lorsque j’en ai besoin, j’augmente mes chances de réussite. Me comparer à des gens qui se trouvent dans des situations plus difficiles que moi peut aussi m’inspirer et me motiver à poursuivre mes actions. Ces comparaisons me permettent souvent de relativiser et d’éliminer les excuses trop faciles.
Somme toute, maintenant j’ai été accepté au DESS en Développement organisationnel au HEC Montréal. Même si je suis en réflexion à savoir si je poursuis la réalisation d’études supérieures, je ne cesse de me rappeler que mes premières demandes d’admission dans diverses universités avaient toutes été rejetées. Ma réussite est là!
Merci Sébastien! J’adore ton parcours qui est passé de la finance aux ressources humaines parce qu’il nous démontre que tout est possible lorsqu’on identifie nos intérêts et nos talents. Félicitations pour ta persévérance et pour ta réussite!
À bientôt!
Andréanne
Auteure : Andréanne Leduc, CPA
Engagée à promouvoir des opportunités de développement personnel et professionnel
Article composé à partir des réponses à un questionnaire de Sébastien Vachon.
OUTILS GRATUITS